languageالعربية

Saïed dissout le Conseil supérieur de la magistrature ?

Le président de la République, Kais Saïed, s'est rendu, hier samedi, au siège du ministère de l'Intérieur. A cette occasion, il s'est entretenu avec le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine et des cadres sécuritaires, lit-on dans un communiqué publié par la présidence de la République.

Les Tunisiens ont le droit de manifester..

Le chef de l’État a affirmé que tous les Tunisiens ont le droit de manifester pour commémorer l'assassinat des personnes tombées en martyrs pour la patrie et ce, en allusion à la manifestation, prévue ce dimanche, à l'occasion du neuvième anniversaire du meurtre du martyr Chokri Belaïd.

Et d'ajouter qu'ils sont libres de scander les slogans qu'ils veulent, soulignant que chaque Tunisien a le droit de connaître la vérité.

A partir de ce moment, le CMS appartient au passé...

Le président de la République a critiqué le Conseil supérieur de la magistrature, accusant ses membres d'avoir traîné dans le traitement de plusieurs dossiers. Il a, dans ce contexte, affirmé que le CSM appartient au passé, "à partir de ce moment", annonçant ainsi sa probable intention de le dissoudre.

Ils préparent d'autres assassinats...

Lors de la même réunion, Saïed a évoqué les assassinats politiques. "Ils sont en train de préparer d'autres...", a-t-il prévenu, sans citer de noms. Et d'affirmer : "Je ne crains pas la mort mais plutôt une vie sans dignité".

Le dossier de Chokri Belaïd a été manipulé

Saïed a, par ailleurs, affirmé que le dossier du martyr chokri Belaïd a été manipulé par des magistrats qui "n'ont pas de place, parmi les juges honnêtes", a-t-il dit. Il a, dans ce sens, rappelé que les Tunisiens commémorent, ce dimanche, le neuvième anniversaire de l'assassinat de Belaïd parce que cette affaire, comme plein d'autre, n'a pas connu son aboutissement.

Le chef de l’État a, ainsi, appelé les citoyens à manifester, en respectant la loi et à éviter les confrontations avec les forces de l'ordre qui essaient de les protéger, selon ses propos.